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Réaction allergique : quel est le rôle des intestins ?

L’allergie au pollen, le rhume des foins, l’allergie aux acariens et tant d’autres réactions allergiques dérangent voire chamboulent la vie de celles et ceux qui en souffrent. Saviez-vous que les intestins participent à ce phénomène ? Lisez cet article pour en savoir plus sur la réaction allergique et pour découvrir comment protéger vos muqueuses !

Les mécanismes de la réaction allergique

L’allergie est une réaction du système immunitaire qui a détecté des substances étrangères dans l’organisme pouvant provenir de poils d’animaux, du venin d’insectes ou du pollen. Cette substance supposée inoffensive est classée à tort par notre corps comme étant dangereuse ce qui provoque une augmentation de la production d’anticorps. Cette production élevée d’anticorps a pour conséquence une sensibilisation de l’organisme à la substance en question. Au contact de l’allergène, les anticorps libèrent de l’histamine, qui est responsable des symptômes caractéristiques de l’allergie.

Lorsque une réaction allergique se produit accompagnée de symptômes, c’est que l’allergène a déjà traversé la muqueuse intestinale. Ce phénomène peut se produire quand les muqueuses de notre corps sont altérées. En raison d’une hyperperméabilité intestinale par exemple, les substances que nous absorbons via la nourriture passent directement dans le sang. La quantité de certaines substances est alors trop élevée provoquant une réaction excessive du système immunitaire. La conséquence de ce processus est une allergie ou une intolérance alimentaire.

Le mécanisme d'une réaction allergique

Les causes des allergies

La cause d’une allergie peut être multiple. Il existe plusieurs théories mais aucune n’a encore été complètement prouvée. En principe, une réaction allergique ne se produit que lorsque le système immunitaire a déjà été en contact avec une substance étrangère. Lors du premier contact, il n’y a généralement pas de réaction, ce n’est que lors d’un nouveau contact que les symptômes apparaissent.

Les chercheurs s’accordent toutefois sur un point : la génétique joue un rôle majeur dans le développement d’une allergie. Les enfants dont les parents sont déjà allergiques ont un risque plus élevé de développer une allergie, c’est ce qu’on appelle la prédisposition génétique. D’autre part, l’exposition à l’allergène est aussi nécessaire. En effet, si une personne est exposée longtemps à un allergène éventuel, elle a plus de chances de développer une allergie. Une hygiène excessive pendant l’enfance peut avoir un effet négatif pour cet aspect et favoriser le risque d’allergies. Des études ont montré que les enfants qui avaient grandi dans une ferme étaient moins susceptibles de développer des allergies et de l’asthme que les enfants qui grandissaient en ville.

De plus, les habitats dans des milieux naturels sont de moins en moins nombreux. La majorité des personnes sont aujourd’hui exposées à un stress constant qui surcharge le système immunitaire et qui peut provoquer des allergies. Notre environnement et notre mode de vie ont également de l’influence sur le développement des allergies, par exemple :

  • la pollution de l’air (les gaz d’échappement des voitures et des industries),
  • l’alimentation (la transformation des aliments et les plats préparés),
  • la pollution des espaces de vie (la fumée de tabac, les substances chimiques présentent dans les produits ménagers, les champignons et moisissures)
  • certains types de travail.

 

Les allergies qui se développent au travail font partie des maladies professionnelles les plus courantes. L’organisme commence à réagir à certaines substances présentes dans l’environnement de travail. De telles allergies peuvent théoriquement se développer chez n’importe qui et de nombreux groupes professionnels sont concernés, par exemple, une allergie à la poussière de farine pour les boulangers ou une réaction à certains colorants ou shampooings pour les coiffeurs.

Que faire en cas d’allergie ?

L’une des façons de traiter les allergies est l’approche thérapeutique axée sur les symptômes, qui consiste à traiter les effets de l’allergie. Des gouttes, des sprays ou des comprimés sont utilisés pour réduire le gonflement et la libération d’histamine. Toutefois, cette approche ne traite pas la cause de l’allergie et elle ne sert qu’à traiter et soulager les symptômes à court terme. Une autre approche est la désensibilisation. Il s’agit d’habituer progressivement l’organisme à une substance allergène donnée et, avec le temps, de créer une tolérance. Cette méthode est longue à mettre en œuvre, elle ne garantit pas la disparition de l’allergie et elle n’offre aucune protection contre de nouvelles allergies.

Une autre méthode qui a été testée et prouvée consiste à renforcer les muqueuses. La protection et le renforcement des muqueuses grâce à l’apport de probiotiques sont une bonne manière de lutter contre les allergies car toute substance à l’origine d’une allergie peut être repoussée par cette barrière naturelle. En effet, les muqueuses chez les personnes allergiques sont impliquées dans le développement d’une allergie car elles sont altérées. Cette forme de thérapie s’attaque à l’origine de l’allergie et elle est particulièrement bénéfique pour les personnes qui sont allergiques ou intolérantes à plusieurs substances. Les probiotiques contribuent au maintien d’un microbiome intestinal sain, ce qui a un effet positif important sur le renforcement de la muqueuse intestinale.

Selon Anita Frauwallner, experte en santé intestinale, les recommandations suivantes sont très utiles :

  • Préservez-vous du stress et renforcez votre muqueuse intestinale ! Cette dernière est enflammée et altérée, notamment à cause du stress. Pour la renforcer, il faut prendre des bactéries intestinales anti-inflammatoires contenues dans des probiotiques.

 

  • Renforcez vos défenses ! Pendant la saison du pollen, tentez de réduire les activités physiques intenses et concentrez-vous plutôt sur la formation d’une muqueuse intestinale solide. Les bactéries intestinales bénéfiques peuvent être prises sous la forme de probiotiques et contribuent à la colonisation de l’ensemble de l’intestin grâce à la combinaison de souches bactériennes.

 

  • Diminuez la formation d’histamine dans l’intestin ! Le zinc est d’une excellente aide à cet égard. En général : les vitamines B, les acides aminés et divers oligoéléments sont nécessaires au maintien d’une muqueuse intestinale saine.
L’importance de la formation de la flore intestinale à la naissance pour réduire le risque de réaction allergique

L’importance de la formation du microbiome pour réduire le risque de réaction allergique

La colonisation des intestins par des bactéries se développe dès la naissance. En premier lieu, la manière dont se déroule l’accouchement impacte la flore intestinale. Si l’enfant naît par voie basse, le microbiome de l’enfant sera colonisé par des bactéries vaginales, c’est-à-dire par le microbiote vaginal de la mère. Si l’enfant naît par césarienne, la colonisation initiale se fera principalement par les bactéries vivant sur la peau de la mère et par les germes présents dans l’environnement au moment de la naissance. Ce type d’accouchement peut affecter la diversité de la flore intestinale du nouveau-né. Des études scientifiques ont démontré qu’une importante diversité bactérienne du microbiote intestinal est associé à un risque moins élevé de maladies allergiques.

Les premiers mois après la naissance sont cruciaux pour le développement de la flore intestinale et c’est surtout pendant cette période que la prévention des risques allergiques est influente. L’importance du lait maternel dans l’alimentation du nouveau-né est notamment mise en avant. En effet, le lait maternel contient plus de 200 composants dont des protéines, des sucres et différents types de gras. Cette composition en fait le lait le plus complexe de tous les mammifères. Les glucides présents dans le lait maternel permettent une colonisation bactérienne saine après la naissance. Par ailleurs, l’immunoglobuline A contenue dans le lait maternel sert de protection contre les infections et constitue une protéine importante pour le système immunitaire de l’enfant.

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