Tout le monde les connaît, personne n’en veut ! Pourtant, nous en avons tous : les hémorroïdes. Nous en parlons comme telles quand elles nous font souffrir, or les hémorroïdes sont des veines qui se trouvent au niveau de l’anus et du rectum. Avec le sphincter anal, elles participent à la continence afin que le canal anal se ferme et s’ouvre en temps voulu. Ainsi, en cas de flatulences, les gaz peuvent s’échapper et non les selles. La maladie hémorroïdaire, quant à elle, provoque des douleurs et des symptômes tels que des démangeaisons ou des saignements pendant ou après l’évacuation des selles. Quand elles en souffrent, de nombreuses personnes n’osent pas parler de cette maladie encore taboue. Qu’est-ce qui provoque une crise d’hémorroïdes ? Comment prévenir la maladie hémorroïdaire ?
La maladie hémorroïdaire : quels en sont les symptômes ?
Notons pour commencer que la maladie hémorroïdaire est couramment appelée “hémorroïdes”. Il existe deux types d’hémorroïdes :
- Les hémorroïdes internes qui sont situées en haut du canal et pouvant provoquer des saignements en cas de maladie.
- Les hémorroïdes externes qui sont situées sous la peau au niveau de l’anus et qui sont à l’origine de douleurs ou de suintements en cas de troubles.
En cas de pathologie hémorroïdaire, vous pouvez donc ressentir de vives douleurs et apercevoir du sang sur le papier toilette. Les symptômes typiques ou sensations désagréables qui peuvent apparaître lors d’une maladie hémorroïdaire sont :
- des démangeaisons,
- des brûlures,
- des suintements,
- des saignements,
- une envie fréquente d’aller à la selle mais sans résultat,
- une sensation d’évacuation incomplète après avoir été aux toilettes,
- une sensation de pression ou de corps étranger.
Une classification existe qui définit 4 stades en fonction du degré de prolapsus. Le prolapsus hémorroïdaire signifie l’extériorisation des hémorroïdes qui peut être permanente ou transitoire.
- Stade 1 : symptômes hémorroïdaires modérés, pas de prolapsus, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas visibles de l’extérieur. C’est le type d’hémorroïdes le plus fréquent.
- Stade 2 : prolapsus intermittent à la selle et se réintégrant spontanément.
- Stade 3 : prolapsus à chaque selle nécessitant souvent une réintégration manuelle, c’est-à-dire qu’il est possible de les faire rentrer dans le canal anal avec les doigts.
- Stade 4 : prolapsus hémorroïdaire permanent, par conséquent, elles sont visibles en permanence au niveau de l’anus et ne peuvent plus être repoussées. Les douleurs sont généralement violentes.
En premier lieu, adressez-vous à votre médecin traitant. Celui-ci pourra alors vous orienter un spécialiste (proctologue, gastro-entérologue, chirurgien) selon le degré de gravité des symptômes.
Crise d’hémorroïdes : causes et facteurs à risques
Les causes et les facteurs à risques provoquant des hémorroïdes n’ont pas été suffisamment étudiés jusqu’à présent et des incertitudes persistent. On suppose aussi que l’apparition d’une maladie hémorroïdaire est due à l’âge et au relâchement des tissus. Cependant, différents facteurs pourraient également expliquer l’apparition de ces troubles parmi lesquels on trouve :
- des selles trop dures,
- la constipation ou la constipation chronique,
- des efforts trop importants pour l’évacuation des selles,
- la grossesse et l’accouchement,
- une diarrhée fréquente,
- le surpoids et l’obésité,
- le manque d’exercice physique,
- la position assise prolongée,
- le stress.
Hémorroïdes lors de la grossesse ou après l’accouchement
La maladie hémorroïdaire est très fréquente chez les femmes enceintes ou qui viennent d’accoucher. En effet, elles peuvent souffrir d’hémorroïdes car les changements hormonaux rendent le tissu conjonctif plus souple. En effet, le tissu conjonctif devient particulièrement élastique, ce qui lui permet de s’étirer plus facilement pendant la grossesse. C’est très important pour un accouchement par voie basse, car l’enfant peut ainsi passer plus facilement. En outre, le changement hormonal opéré pendant la grossesse favorise aussi l’élasticité des vaisseaux et du plancher pelvien. De plus, les femmes enceintes peuvent davantage souffrir de constipation puisque le transit est ralenti et l’utérus exerce une pression de plus en plus importante au cours de la grossesse. Par ailleurs, elles font généralement moins d’activités physiques pendant le dernier trimestre. Ces phénomènes favorisent la constipation et peuvent donc provoquer des crises d’hémorroïdes.
Comment prévenir les hémorroïdes ?
Si leur stade est peu avancé, elles peuvent disparaître d’elles-mêmes. En cas de douleurs aiguës, il faut consulter un médecin. Il existe différentes mesures pour prévenir les hémorroïdes. Les intestins et votre comportement aux toilettes jouent un rôle important dans l’apparition d’une maladie hémorroïdaire. Dans quelle mesure les intestins ont un impact sur les hémorroïdes ?
Nos intestins ne sont pas seulement un organe qui participent à la digestion, ils influencent également de nombreux processus dans l’organisme. Si le fonctionnement des intestins est perturbé, c’est l’ensemble du corps qui en pâtit. Notre monde actuel ne leur facilite pas la tâche car la sédentarité, l’abondance de plats préparés et de produits trop gras ou sucrés ont un impact considérable sur les intestins et le microbiote. Il est donc important de faire attention à nos comportements pour maintenir nos intestins en bonne santé. Par ailleurs, notre alimentation peut indirectement constituer une mesure préventive contre les hémorroïdes. Par le biais de nos aliments, nous influençons aussi l’apparence de nos selles. Il est par exemple déconseillé de manger trop épicé et de boire trop de café et d’alcool. Veillez à avoir une alimentation équilibrée et riche en fibres pour réguler le transit intestinal. Buvez suffisamment d’eau, il est recommandé de boire 1,5 à 2 litres chaque jour. Enfin, une activité physique régulière est aussi essentielle à bien des égards.
Par ailleurs, la constipation et les efforts de poussée répétés sont souvent des causes de la maladie hémorroïdaire, évitez donc de retarder le passage aux toilettes, car ce comportement peut favoriser la constipation. Il est important de se rendre aux toilettes de manière détendue et sans pression de temps.
Pour finir, les fibres alimentaires peuvent stimuler notre digestion et rendre nos selles un peu plus molles. Outre le stress ou le manque d’activité physique, une quantité insuffisante de fibres est l’un des principaux facteurs expliquant l’apparition de la constipation. Un apport quotidien suffisant en fibres est essentiel pour notre santé. Certains aliments sont particulièrement riches en fibres, notamment les légumes tels que les choux, les carottes et les pommes de terre. Les fruits, frais ou secs, les produits à base de céréales complètes, les légumineuses ainsi que les noix et les graines sont également de précieuses sources de fibres. Il existe toutefois des moyens plus simples de garantir un apport optimal en fibres à notre organisme, par exemple grâce à l’apport de prébiotiques.
Les prébiotiques : quels bienfaits en cas d’hémorroïdes ?
Pour certaines personnes, il est compliqué d’avoir un apport quotidien suffisant en fibres. Dans ce cas, les prébiotiques conviendraient pour combler ce besoin car ils contiennent des fibres alimentaires, comme l’inuline ou les fructo-oligosaccharides, qui ne peuvent pas être décomposées par notre appareil digestif car nous ne pouvons pas les digérer. Pourquoi seraient-elles alors utiles ?
Les fibres alimentaires sont importantes car elles servent de nourriture aux bactéries intestinales bénéfiques et elles participent au bon fonctionnement du transit intestinal. En favorisant le développement des bifidobactéries, les prébiotiques peuvent réduire la colonisation de l’intestin par des micro-organismes potentiellement nocifs. En effet, les germes pathogènes peuvent se lier aux prébiotiques pour être ensuite éliminés dans les selles. Les prébiotiques en poudre peuvent être facilement ajoutés à un yaourt, un muesli ou un smoothie pour nourrir sainement vos bactéries intestinales et votre corps.
Les symptômes liés aux hémorroïdes peuvent être très gênants et réduire considérablement la qualité de vie. Il est donc essentiel de comprendre les facteurs à l’origine de leur apparition pour changer de comportement : manger plus de fibres, boire davantage d’eau, prendre des prébiotiques ou faire une activité physique régulière. Si les symptômes persistent ou réapparaissent, nous vous recommandons de consulter votre médecin traitant.
