Ça démange, la peau est rouge et sèche, on se gratte, la peau s’abîme ce qui aggrave la situation ! Environ 10 à 15 % des enfants doivent vivre avec cette maladie. Les parents sont inquiets car les poussées tourmentent leur enfant qui a envie de se gratter. De plus, la maladie s’accompagne souvent de troubles du sommeil et parfois d’un sentiment de honte à cause de l’apparence de la peau et d’une méconnaissance de cette affection.
La dermatite atopique chez les tout-petits
Le risque qu’un bébé développe un eczéma atopique est fortement lié à une prédisposition génétique. Toutefois, on constate que le nombre de personnes qui développent des réactions allergiques est en augmentation en Europe et cette hausse concerne aussi cette maladie cutanée. Des causes environnementales seraient aussi impliquées. En définitive, une combinaison de plusieurs facteurs seraient à l’origine de l’apparition de cette maladie, en plus de ceux cités auparavant, on peut ajouter une hygiène excessive, l’alimentation, le tabagisme passif ou la pollution.
Généralement, chez les nourrissons, la dermatite atopique apparaît dès les premiers mois après la naissance. Chez les personnes atteintes de cette maladie, la fonction protectrice de la peau est limitée et les irritations même minimes peuvent entraîner des inflammations. Toutefois, chez un enfant sur trois, les troubles s’atténuent au fil des ans et finissent par disparaître complètement. En revanche, beaucoup d’entre eux développent d’autres maladies allergiques telles que l’allergie au pollen ou l’asthme.
Le diagnostic et les possibilités de traitement
La dermatite atopique est rarement diagnostiquée dès la première consultation médicale. En effet, le diagnostic ne peut être clairement établi que lorsque les troubles apparaissent par poussées et de manière récurrente ou lorsque les enfants réagissent, ou non, à certains traitements comme les crèmes ou les pommades. Les options thérapeutiques varient en fonction du degré de sévérité de la maladie et des crèmes, des comprimés voire des régimes alimentaires spécifiques sont prescrits. Les préparations probiotiques permettent également d’obtenir des résultats satisfaisants.

Les effets positifs des probiotiques sur le système immunitaire
Plusieurs études cliniques ont démontré que l’administration de probiotiques permet de réduire jusqu’à 80 % les poussées de la dermatite atopique. La maladie ne peut certes pas (encore) être guérie, mais une absence de symptômes peut être maintenue grâce à une flore intestinale équilibrée. Par ailleurs, il est conseillé d’éviter les situations stressantes et de supprimer les aliments non ou mal tolérés de son alimentation. La farine raffinée, les épices fortes, les produits laitiers et les produits à base de soja sont notamment peu supportés par les personnes souffrant de dermatite atopique.
Les dernières découvertes scientifiques sont particulièrement intéressantes pour les futurs parents qui souffrent eux-mêmes d’allergies, d’asthme ou de dermatite atopique. Il est désormais possible de protéger les enfants contre le développement d’une maladie allergique avant même leur naissance. Une femme enceinte qui prend pendant sa grossesse une combinaison de souches probiotiques spécialement sélectionnée et élaborée peut réduire considérablement le risque que son enfant développe plus tard de l’eczéma atopique. Après la naissance, des experts recommandent de donner au nouveau-né la même préparation probiotique pendant sa première année. De cette façon, l’enfant a toute les chances de développer un système immunitaire stable ce qui est essentiel car, en cas de dermatite atopique, la réponse immunitaire ne réagit pas de manière appropriée. En outre, son microbiote intestinal sera équilibré et colonisé par des bactéries bénéfiques.