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Intolérance alimentaire ou allergie ?

Quelle est la différence entre une allergie et une intolérance alimentaire ? Comment les reconnaître ?

De plus en plus de personnes souffrent d’une voire de plusieurs intolérances alimentaires. Ces troubles sont souvent assimilés à ceux des allergies. Bien que les symptômes soient similaires, les causes et les mécanismes qui entrent en jeu sont différents. Comment savoir alors si on est allergique ou intolérant à une substance provenant des aliments ?

Allergie ou intolérance alimentaire ?

Allergie et intolérance alimentaire : quels mécanismes ?

L’allergie : une réaction du système immunitaire

Une allergie alimentaire est une réaction anormale du système immunitaire. Elle est déclenchée par des composants contenus dans les aliments que l’organisme va considérer comme étrangers et qu’il ne va donc pas tolérer. Ce sont des protéines qui sont également appelées allergènes. Cette réaction de notre système de défense entraîne la formation d’anticorps : les immunoglobulines (les lgE). 

Lorsque l’allergène rencontre des anticorps, les mastocytes de l’organisme (des cellules immunitaires) libèrent de l’histamine. Généralement, cette substance est produite en petite quantité par l’organisme lors de la digestion et donc dans une quantité plus importante lors d’une réaction allergique. « Une véritable allergie alimentaire est rare. Seuls 2 à 5 % de la population mondiale sont touchés par une allergie à certains groupes d’aliments », souligne Katharina Hammerl, diététicienne et conseillère médicale à l’Institut AllergoSan. En France, dans la population générale on estime à 3,24 % la prévalence d’allergies alimentaires évolutives1.

L’intolérance alimentaire : une réaction du système digestif

L’intolérance alimentaire est un trouble nettement plus fréquent. Contrairement à l’allergie, elle n’est pas due à une réaction inappropriée du système immunitaire, mais le plus souvent à une diminution ou à une incapacité de l’organisme à digérer certaines substances dans les aliments, telles que le lactose, le gluten, le fructose mais aussi des colorants ou des additifs alimentaires. A titre d’exemple, une personne intolérante au lactose présente un déficit d’enzymes (le lactase) permettant de décomposer le lactose contenu dans les produits laitiers. 

L’intolérance au gluten constitue une exception, puisque le système immunitaire est aussi impliqué. En effet, il réagit à la présence de la gliadine qui est la protéine du gluten. 

Les troubles causés

Pour une personne allergique, l’ingestion même d’une petite quantité d’allergène peut provoquer des réactions graves chez certaines personnes. Cependant, les troubles gastro-intestinaux provoqués par une allergie alimentaire ou une intolérance peuvent comporter de nombreuses similitudes : des ballonnements, des douleurs abdominales, une diarrhée ou une constipation. « Les glucides, par exemple, ne sont pas correctement absorbés et se retrouvent dans une partie de l’intestin dans laquelle ils ne devraient pas être présents. Les bactéries qui s’y trouvent vont métaboliser ces sucres et la fermentation va provoquer des troubles », explique Dr Hammerl. 

Outre les troubles digestifs, des symptômes non spécifiques tels que la fatigue, des maux de tête, des palpitations cardiaques, des troubles de la déglutition et un écoulement nasal peuvent apparaître. C’est justement parce que les troubles sont parfois trop peu spécifiques que le diagnostic est parfois long à établir

l'intolérance au lactose, l’intolérance au fructose, l'intolérance à l'histamine, l'intolérance au gluten ou la maladie cœliaque.

Les intolérances alimentaires à la loupe

Les symptômes typiques

  • Des douleurs et des crampes abdominales
  • Des troubles de la déglutition
  • Des ballonnements
  • Des palpitations cardiaques
  • Des épisodes de diarrhée
  • Des maux de tête
  • Une constipation
  • Des réactions cutanées
  • Des symptômes semblables à ceux de l’asthme
  • Des rougeurs sur le visage et le cou (flush)
  • Une fatigue
  • Des troubles du développement chez les enfants

 

Les intolérances les plus courantes sont :

  • L’intolérance au lactose
  • L’intolérance au fructose
  • L’intolérance à l’histamine
  • L’intolérance au gluten ou la maladie cœliaque

L'intolérance au lactose (le sucre du lait)

Cette intolérance est liée à un problème de digestion du sucre contenu dans le lait et les produits laitiers. « L’enzyme lactase n’est pas produite en quantité suffisante, ce qui empêche le lactose d’être dégradé dans l’intestin grêle et transformé en glucose et galactose. Au lieu de cela, le lactose est décomposé par les bactéries intestinales. Dès lors, des symptômes typiques tels que des ballonnements et une diarrhée peuvent apparaître », explique la diététicienne. L’intolérance au lactose est très répandue mais diffère en fonction des régions. Dans les pays nordiques, 80 à 90 % de la population peut métaboliser le lactose, alors que seuls 10 à 30 % des habitants du sud de l’Europe et seulement 1 à 2 % des habitants des régions proches de l’équateur et de l’Asie peuvent le faire.

L’allergie au lactose n’existe pas mais l’allergie aux protéines de lait de vache survient souvent chez les nourrissons ou les enfants.

L’intolérance au fructose

Dans ce cas, il est important de distinguer la malabsorption du fructose et l’intolérance héréditaire au fructose. Le fructose est particulièrement présent dans les fruits et le miel. 

La malabsorption du fructose se caractérise par une absorption que partielle du fructose par l’intestin grêle en raison d’une perturbation du système de transport. La transformation du fructose par les bactéries du gros intestin entraîne alors des flatulences, des douleurs abdominales ou une diarrhée.

L’intolérance héréditaire au fructose est un trouble génétique du métabolisme du fructose, l’intestin et le foie ne sont pas capables de le métaboliser correctement. C’est une maladie rare qui est généralement diagnostiquée chez les enfants. Dans ce cas, il faut éviter le fructose dans son régime alimentaire mais aussi le sorbitol et le saccharose car ils peuvent provoquer de graves complications.

L'intolérance à l'histamine

L’histamine est une substance naturelle fabriquée par l’organisme que l’on trouve aussi dans certains aliments, tels que des fromages, le vin rouge, les poissons en conserve, la charcuterie, certains légumes, le chocolat, etc. L’intolérance à l’histamine est aussi un trouble lié aux enzymes. 

L’enzyme diamine oxydase (DAO) permet de décomposer l’histamine dans l’intestin. Si la production de DAO est trop faible, la dégradation de l’histamine sera alors insuffisante. Les enzymes DAO peuvent être aussi surchargées car trop d’histamine a été absorbée et le corps présente temporairement un surplus. De plus, lorsque la muqueuse intestinale est altérée ou en cas de stress aigu, les enzymes DAO ne sont plus en mesure de faire leur travail. Des symptômes peuvent alors apparaître : des maux de ventre et de tête, une diarrhée, des démangeaisons, le nez qui coule, des problèmes respiratoires, etc. 

L’intolérance au gluten ou maladie cœliaque

L’intolérance au gluten, à ne pas confondre avec l’allergie au blé, est une intolérance aux protéines de gluten présentes dans de nombreuses céréales telles que le seigle, l’avoine, l’épeautre et le blé. La maladie cœliaque est une maladie auto-immune qui entraîne une inflammation chronique de la muqueuse de l’intestin grêle.

Par conséquent, le fonctionnement de l’intestin grêle est altéré et l’absorption des nutriments ne se fait pas correctement. Les villosités intestinales (les innombrables petites protubérances de la muqueuse intestinale) sont impactées et la surface de l’intestin diminue. Les personnes concernées souffrent, entre autres, de carences, de troubles digestifs, de fatigue ou de perte de poids. C’est pourquoi, elles doivent veiller à avoir un apport suffisant en nutriments et respecter un régime alimentaire sans gluten.

Des intolérances moins connues

Parmi celles-ci, on trouve notamment l’intolérance au dioxyde de soufre ou aux sulfites. Ces composés sont surtout utilisés pour la conservation des aliments, où ils empêchent par exemple les fruits secs de brunir. Toutefois, ils sont également présents naturellement dans certains produits tel que le vin, la choucroute, le jus de raisin et le citron.

Certains additifs alimentaires, classés « E », peuvent également, dans de rares cas, déclencher une réaction. Il s’agit souvent de l’acide benzoïque, de divers colorants (comme la tartrazine), d’arômes ou des exhausteurs de goût tels que les glutamates. L’intolérance au glutamate provoque des rougeurs, des maux de tête et une sensation de chaleur. 

Les groupes d’aliments et les substances qui provoquent des réactions ne causent toutefois généralement des symptômes que si la substance est ingérée en grande quantité. De manière générale, ils peuvent être relativement bien évités au quotidien. 

Intolérance alimentaire : les symptômes, que faire ?

Intolérances : comment sont-elles diagnostiquées ?

Dans de nombreux cas, le diagnostic d’une intolérance peut prendre du temps car les symptômes sont parfois trop peu spécifiques. 

En cas de malabsorption du fructose ou d’une intolérance au lactose, le diagnostic est établi grâce à un test respiratoire à l’hydrogène. Une solution de fructose ou de lactose est ingérée à jeun et la concentration en hydrogène de l’air expiré est mesurée à intervalles réguliers. En effet, cette source d’hydrogène provient de la fermentation de ces sucres par les bactéries intestinales. Si la teneur est élevée, cela indique que l’organisme n’a pas absorbé le fructose ou le lactose et que ces substances ont été fermentées par la flore intestinale. Pour ce qui est de l’intolérance héréditaire au fructose, le diagnostic repose sur un test génétique (l’étude du gène ALDOB).

La maladie cœliaque peut être détectée à l’aide d’un test sanguin qui va mesurer certains anticorps, notamment le taux d’immunoglobulines A (lgA). Une biopsie de l’intestin grêle permet de confirmer le diagnostic. Les outils permettant d’établir un diagnostic se sont particulièrement améliorés au cours des dernières années. C’est l’une des raisons pour lesquelles de plus en plus de personnes se voient diagnostiquer une intolérance au gluten. Ensuite, il est recommandé d’adopter un régime alimentaire sans gluten pour éviter des complications.

Pour l'intolérance à l'histamine

Concernant l’histamine, il n’existe pas encore de méthode uniforme pour déterminer avec certitude une intolérance. Dans un premier temps, les antécédents médicaux sont recueillis par un allergologue. Ensuite, un test sanguin est souvent recommandé pour déterminer le taux de diamine oxydase (DAO = l’enzyme permettant de dégrader l’histamine) dans le sang. Si la concentration de DAO est trop faible, on peut supposer une intolérance à l’histamine.

Autre étape importante dans ce cas de figure : l’auto-évaluation. On entend par là le fait de modifier son alimentation et de passer à un régime pauvre en histamine pendant trois à six semaines pour observer une éventuelle modification des symptômes. Si vous constatez qu’ils s’améliorent, vous pouvez aussi présumer que votre organisme ne tolère pas bien l’histamine. Ensuite, les aliments peuvent être réintroduits progressivement sous surveillance médicale. Pendant le déroulement de cette procédure, il est important de noter les aliments consommés et les symptômes dans un journal de bord, les produits suspects seront ainsi plus faciles à déterminer. Lorsque le diagnostic est confirmé, il est nécessaire de déterminer la tolérance individuelle des aliments contenant de l’histamine avec un nutritionniste car il n’est pas recommandé de tous les éliminer à long terme. « L’observation des symptômes déclenchés par un aliment identifié est l’une des méthodes les plus probantes pour poser un diagnostic. Cependant, ce procédé doit être effectué avec précaution en raison de la réaction de l’organisme », déclare l’experte. 

Que faire en cas d'intolérance alimentaire ?

Que faire lorsque les troubles digestifs et d’autres symptômes persistent ou se répètent ? Si vous soupçonnez une intolérance alimentaire d’être la cause de vos problèmes mais que vous avez un doute quant aux aliments mal tolérés, il est conseillé de tenir un journal de bord alimentaire. Tous les repas pris et les troubles engendrés seront ainsi documentés. Il est également intéressant de noter les moments de la journée, car les symptômes peuvent apparaître à des périodes très différentes. De cette manière, le journal vous fournit des premières indications sur les éventuels aliments que vous ne tolérez pas. Il est aussi recommandé de le montrer à son médecin traitant car ces informations peuvent l’aider à établir un diagnostic. 

Une fois les aliments suspects identifiés, supprimez-les de votre alimentation pendant huit à douze semaines environ. Ce processus permet d’accorder du repos à votre système digestif et d’aider votre intestin à se rétablir. Durant cette phase, il est particulièrement bénéfique de fournir à l’intestin des bactéries probiotiques. La nutritionniste Dr Hammerl indique à ce propos que : « les micro-organismes utiles peuvent être ingérés sous la forme de probiotiques, ce qui permet de soutenir le microbiote intestinal. Les bactéries lactiques et les bifidobactéries se trouvent naturellement dans l’appareil digestif et ils participent au bon fonctionnement de notre système immunitaire puisque les bactéries intestinales jouent un rôle pour ce qui est des mécanismes de défense et de la formation de la barrière intestinale et elles empêchent la pénétration d’allergènes et de substances nocives dans l’organisme». En cas d’intolérance alimentaire, il semble donc propice d’apporter des bactéries intestinales pour soutenir sa flore intestinale naturelle qui peut être affaiblie. 

Intolérance alimentaire : conseils

Quelques conseils

Si vous pensez avoir une intolérance alimentaire, veuillez consulter votre médecin traitant. Si aucune amélioration n’est constatée, un rendez-vous avec un allergologue ou un gastro-entérologue vous sera proposé. Une fois les aliments identifiés, il faudra être vigilant lors des achats. Bon à savoir : les allergènes et les additifs susceptibles de déclencher des intolérances doivent être signalés par les fabricants et indiqués sur les emballages. 

En cas d'intolérance au lactose
  • Éviter les aliments contenant du lactose : lait et produits laitiers, fromage, chocolat, glaces au lait, plats préparés, pâtisseries (faire attention aux ingrédients).        
  • Pour ne pas prendre de risques, optez pour des boissons ou des yaourts à base de soja, de riz ou d’amandes. Reportez-vous aux ingrédients figurant sur les étiquettes : le lactose est toujours indiqué en gras en tant qu’allergène.
  • Le fromage de brebis et la mozzarella, par exemple, contiennent peu de lactose.
En cas d’intolérance à l'histamine
  • Éviter les aliments riches en histamine et ceux qui ont des capacités de libération d’histamine : les agrumes, l’ananas, les fraises, les noix, les tomates, les épinards, les fromages vieillis, le chocolat, les aliments fermentés, les poissons en conserve, la charcuterie.
  • La teneur en histamine est nettement plus faible dans les plats fraîchement cuisinés que dans les plats réchauffés ou en conserve.           
  • La vitamine B6 aide la diamine oxydase à décomposer l’histamine. Veillez à avoir un apport suffisant en vitamine B6 !
En cas d'intolérance au gluten
  • Éviter les aliments contenant du gluten : tous les produits contenant du blé, du seigle, de l’épeautre, de l’avoine, de l’orge, ainsi que les produits de boulangerie des grandes surfaces.
  • Les produits frais sont préférables aux plats préparés et dont la composition est complexe. Faites attention aux produits étiquetés comme étant sans gluten !
  • Les alternatives aux céréales ordinaires sont entre autres : le riz, le maïs, le millet, le quinoa, le tapioca, les châtaignes, le topinambour, le sésame, le sarrasin, l’amarante, etc.
 
 

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