Gardnerella vaginalis, Escherichia coli et Candida albicans sont des micro-organismes qui sont à l’origine de l’apparition de symptômes et qui peuvent provoquer des infections lorsqu’ils se multiplient dans l’organisme et qu’ils s’imposent sur les “bonnes” bactéries. Description dans cet article de ces trois micro-organismes !
Gardnerella vaginalis : une bactérie commensale du vagin et de l’urètre
Gardnerella vaginalis est une bactérie en forme de bâtonnet (un bacille Gram négatif) que l’on retrouve généralement dans une flore intime saine, cependant elle y est présente en infime quantité.
Toutefois, lorsque le microbiote vaginal est altéré ou déséquilibré, cette bactérie peut se propager et s’imposer face aux bactéries lactiques (les lactobacilles qui sont majoritaires quand la flore intime est normale). Ces bactéries lactiques sont importantes car elles produisent de l’acide lactique permettant d’avoir un milieu défavorable au développement de bactéries pathogènes.
Lorque les bactéries Gardnerella vaginalis se multiplient, elles provoquent alors des symptômes tels que des brûlures, des gonflements et des sécrétions vaginales malodorantes. C’est ce qu’on appelle la vaginose bactérienne, c’est-à-dire une colonisation microbienne anormale du microbiote vaginal.
En général, Gardnerella vaginalis n’est pas la seule responsable d’un tel déséquilibre car l’infection est aussi causée par d’autres bactéries comme les Bacteroides spp. ou des mycoplasmes. Le diagnostic est établi à partir de prélèvements vaginaux et de la recherche de cellules vaginales recouvertes de petits bacilles. Si cette infection n’est pas traitée, elle peut provoquer des complications et infecter notamment l’utérus et les trompes de Fallope.
Candida albicans : un champignon à l’origine des candidoses
Candida albicans est un champignon (plus précisément une levure) qui est naturellement présent dans le corps humain, notamment sur la peau et les muqueuses. On le retrouve donc dans la bouche, les intestins ou le vagin. Il devient pathogène lorsqu’il se multiplie et comme tous les champignons, Candida albicans préfère les environnements chauds et humides ! Il est même capable de vivre dans un milieu hostile grâce à la production de spores.
Ce champignon ne provoque aucun symptôme lorsqu’il vit dans un système à l’équilibre naturel. Une hygiène excessive ou inadaptée, le stress, des changements hormonaux ou un système immunitaire affaibli peuvent néanmoins altérer le microbiome et par conséquent, favoriser la propagation du Candida albicans. Dès lors qu’il domine, il provoque des symptômes au niveau de la peau et des muqueuses et des candidoses peuvent survenir. Ce champignon peut notamment toucher la bouche (candidose buccale ou muguet) ou la zone génitale (candidose génitale). Ces infections fongiques peuvent être observées chez les femmes et les hommes et peuvent se transmettre, par exemple lors de rapports sexuels non protégés.
Escherichia coli : une bactérie responsable de la cystite et des infections urinaires
Escherichia coli (E. coli) est aussi une bactérie que l’on peut trouver dans un microbiome sain. Cependant, cette bactérie provoque des infections dans certains cas.
Un microbiote vaginal, pauvre en lactobacilles par exemple, va favoriser le développement de cette bactérie car Escherichia coli peut se propager des intestins vers le vagin ou les voies urinaires et provoquer des infections, principalement des infections urinaires.
Après l’infection, cette bactérie s’installe dans la paroi de la vessie pour s’y cacher. Dissimulée à cet endroit, elle est inaccessible aux antibiotiques et le système immunitaire ne la repère pas ! A ce stade, tous les symptômes de l’infection ont disparu. Cependant, si des bactéries telles que Gardnerella rejoignent Escherichia coli, l’infection réapparaît. En attaquant le couche externe de la paroi de la vessie, les bactéries libèrent les E. coli et ce phénomène ouvre la voie aux infections urinaires chroniques.
