Les bactéries de notre microbiote intestinal
Notre poids est également lié à nos bactéries intestinales, plus précisément à la proportion de deux groupes de bactéries : les Firmicutes et les Bacteroidetes. Chez les personnes de corpulence normale, le ratio entre ces deux groupes de bactéries est équilibré (1:1), en revanche, chez les personnes en surpoids, la composition du microbiote intestinal est dominée par les Firmicutes.
Sommaire
Les Firmicutes
- Les « mauvaises » bactéries
Ces bactéries sont capables de décomposer les fibres alimentaires non digestibles en de nombreux glucides dits « à chaîne courte ». Par conséquent, de nombreuses molécules de sucre se forment et sont absorbées par l’organisme qui les stocke. Une prédominance de Firmicutes engendre une absorption de calories plus importante pouvant atteindre jusqu’à 12 % en plus par repas. De plus, la capacité des Firmicutes à se mettre en veilleuse lors d’un régime est également contre-productive lorsqu’on souhaite perdre du poids. En effet, dès que l’on retrouve un régime alimentaire normal, ces bactéries reprennent leurs habitudes, entraînant le désagréable effet yo-yo !
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Les Bacteroidetes
- Les « bonnes » bactéries
Nos habitudes alimentaires actuelles favorisent la consommation de sucre et donnent lieu à un excès puisque notre corps n’a besoin d’autant de glucides pour bien fonctionner et cet excès endommage notre foie. Les Bacteroidetes peuvent entraver ce phénomène en encapsulant le surplus de sucre pour qu’il soit évacué avec les selles.
Les analyses de selles confirment ce constat. Lorsque la flore intestinale est riche en bactéries de type Bacteroidetes, nos excrétions contiennent plus de calories non consommées en comparaison avec des selles d’une personne dont le microbiote est dominé par les Firmicutes.
Merveilleux intestin
L’intestin est le plus grand organe de l’être humain. Associés, l’intestin grêle et le gros intestin mesurent environ 8 mètres de long et ils se composent de millions de villosités. Ce sont de petites protubérances, en forme de doigt, qui forment à l’intérieur de notre abdomen une surface intestinale impressionnante puisqu’elle est aussi grande qu’un terrain de tennis (environ 400 m²). Par conséquent, les intestins constituent la plus grande surface de contact du corps avec le monde extérieur.
Nos intestins en chiffres
- Des milliards (1013) de micro-organismes vivent dans notre appareil digestif, la plupart sont dans la paroi intestinale.
- Il y a dix fois plus de bactéries dans nos intestins que de cellules dans notre organisme.
- Cet ensemble de micro-organismes vivant dans les intestins peut peser jusqu’à 2 kilos.
- Au cours de notre vie, les intestins se chargent de traiter environ 30 tonnes de nourriture et 50.000 litres de liquide.
- Plus de 500 espèces bactériennes contribuent au bon fonctionnement des processus de digestion.
- Environ 80% des cellules du système immunitaire se trouvent dans nos intestins.
- Notre appareil digestif contient plus de 100 millions de cellules nerveuses (plus que la moelle épinière) et de ce fait, il est souvent qualifié de deuxième cerveau.
- Plus de 20 hormones sont produites dans les intestins, notamment l’hormone de bonheur, la sérotonine, et l’hormone du sommeil, la mélatonine.
La santé commence par l'intestin
Ce n’est que lorsque notre appareil digestif fonctionne bien et que notre transit est régulier que nous nous sentons parfaitement bien. En effet, l’intestin possède un réseau de neurones (le système nerveux entérique) qui contrôle 80% de tous les processus métaboliques de notre corps. C’est pourquoi l’intestin est un élément clé pour notre bien-être. Le microbiote intestinal est constitué de milliards de bactéries qui s’activent chaque jour pour accomplir des tâches très diverses :
- La décomposition des aliments
- L’absorption des vitamines et substances minérales
- La production de vitamines, d’enzymes, d’acides aminés
- L’évacuation des « mauvaises » substances provenant des aliments
- Un rôle immunitaire important car 80 % des cellules du système immunitaire se trouvent dans l’intestin
- La production de protéines (les immunoglobulines) pouvant neutraliser les virus et les bactéries pathogènes.
- La défense contre les agents pathogènes et les toxines
Des milliards de bactéries composent notre microbiome
Des milliards de micro-organismes vivent sur notre peau, dans notre système digestif, nos voies respiratoires et urinaires. Des bactéries protectrices sont également présentes dans le vagin et les glandes mammaires des femmes et cela présente une grande importance pour le développement du microbiome des nouveau-nés.
Pour l'équilibre du microbiote intestinal
Ce qui plaît
aux « bonnes » bactéries !
- Boire suffisamment d’eau (entre 1,5 et 2 litres par jour).
- Une alimentation équilibrée riche en fibres : privilégier les fruits et les légumes (haricots, pois, lentilles, fenouil, céleri, chou, etc.).
- Prendre des prébiotiques pour fournir des substances précieuses aux bactéries intestinales, notamment des fibres alimentaires, afin de contribuer à leur croissance.
- Prendre des probiotiques pour répondre à des besoins spécifiques et s’assurer que les souches bactériennes utilisées résistent au suc gastrique et aux acides biliaires.
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Ce qu'il faut éviter
pour ne pas favoriser les « mauvaises » bactéries !
- Le sucre et les aliments trop sucrés dans la mesure du possible.
- Réduire sa consommation de sel. Il existe des alternatives saines pour l’assaisonnement : le cumin, le paprika, le romarin, le piment, le thym ou le gingembre.
- Réduire sa consommation de viande, en particulier la viande rouge.
- Limiter sa consommation d’alcool.
- Ne pas fumer, la nicotine entraîne des cancers (notamment le cancer de l’estomac ou du côlon).
- Prendre des antibiotiques quand cela est nécessaire et sous contrôle médical afin d’éviter les effets secondaires, notamment ceux qui touchent l’intestin.
Service
Institut AllergoSan
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