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Les antibiotiques augmentent-ils le risque de cancer du côlon ?

Polypes intestinaux, précurseurs du cancer du côlon : des effets d’une utilisation à long terme d’antibiotiques ?

Boston – Une étude a analysé les données des participantes à la « Nurses Health Study » et révélé que celles qui avaient suivi un traitement antibiotique pendant une longue période lorsqu’elles étaient jeunes adultes ou à l’âge adulte moyen présentaient plus souvent des polypes intestinaux. Ces excroissances anormales étaient observées lors d’une coloscopie (examen de dépistage) à un âge plus avancé. Les polypes représentent un risque de cancer colorectal car celui-ci se développe sur ces petites protubérances. Revenons sur l’évaluation de l’étude observationnelle prospective publié dans la revue scientifique Gut (2017 ; doi : 10.1136/gutjnl-2016-313413).

Les antibiotiques augmentent-ils le risque de cancer du côlon ?

Augmentation du risque de cancer du côlon

Pris sur une longue période, un traitement antibiotique peut endommager le microbiote intestinal en réduisant la diversité bactérienne. On remarque alors une diminution de certaines bactéries intestinales, comme les Bacteroidetes, les Firmicutes et les Proteobacteria, et d’autres espèces prennent leur place telles que les Fusobacteriae. Cette composition différente de la flore intestinale est également souvent observée chez les patients atteints d’un cancer colorectal. Les traitements antibiotiques fréquents et à long terme pourraient donc augmenter le risque de cancer colorectal. 

Étude observationnelle prospective

Une équipe du Massachusetts General Hospital à Boston dirigée par Andrew Chan a analysé les données de la « Nurses’ Health Study ». Cette série d’études suit et examine depuis 1976 un groupe de plus de 120 000 infirmières américaines. Elles ont été régulièrement interrogées sur leurs conditions de vie et leur état de santé. Entre ces recherches et cette étude observationnelle prospective, 16 642 participantes avaient atteint l’âge de plus de 60 ans et participé à au moins une coloscopie dans le cadre d’un dépistage. Des polypes ont été découverts à cette occasion chez 1195 femmes, polypes qui sont précurseurs du cancer colorectal et qui sont donc retirés lors de l’examen. Les participantes avaient rempli un questionnaire avant la coloscopie, dans lequel on leur demandait notamment si elles avaient déjà suivi des traitements antibiotiques.  

Les résultats de cette étude

Chez les femmes ayant pris des antibiotiques pendant deux mois ou plus entre 20 et 39 ans, les polypes ont été détectés 36 % plus souvent que chez les femmes ayant reçu aucun traitement pendant cette période (p < 0,5). Un traitement antibiotique (pendant deux mois ou plus) entre 40 et 59 ans était également associé à un diagnostic plus fréquent de polypes intestinaux. L’odds ratio (OR) était ici de 69 pour cent 1,69 (1,24-2,31). Les traitements antibiotiques étaient associés, d’une part, aux adénomes à faible risque (tumeurs bénignes qui touchent un organe de l’appareil digestif), mais aussi aux adénomes présentant un risque plus élevé. Pour ces derniers, on entend les adénomes de plus d’un centimètre, les adénomes avec une histologie tubulovilleuse/villositaire, ainsi que la présence de trois adénomes ou plus chez une patiente.

L’association était plus marquée pour les polypes du côlon proximal (côlon ascendant et côlon transverse) que pour les polypes du côlon distal (côlon descendant et côlon sigmoïde). Un traitement antibiotique au cours des quatre années précédant la coloscopie n’était pas associé à un diagnostic plus fréquent de polypes intestinaux.

Une utilisation discutable des antibiotiques

L’étude ne peut pas prouver la causalité, mais elle soulève à nouveau des questions sur une utilisation non critique des antibiotiques, qui a également été associée dans d’autres études à des maladies inflammatoires de l’intestin, à la maladie cœliaque et à l’obésité. De plus, des antibiotiques tels que la rifaximine ont été développés ces dernières années, qui ne sont pas absorbés par l’intestin et se prêtent donc à une utilisation à long terme.

Sources : 

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