Les intestins ont un rôle central pour notre organisme et leur surface est la plus grande de notre corps qui est en lien avec le monde extérieur. Tout ce que nous avalons passe dans notre tube digestif. Nous devons prendre soin de ce système sensible et complexe puisque la santé passe aussi par les intestins !
Les intestins accomplissent des tâches et des processus essentiels pour l’ensemble du corps. Si notre microbiote intestinal, c’est-à-dire les micro-organismes qui vivent dans nos intestins, est altéré, les intestins ne sont pas en mesure d’absorber les nutriments et les minéraux vitaux. Certains facteurs environnementaux, sur lesquels nous n’avons aucun contrôle direct, sont nocifs pour l’être humain. Il s’agit par exemple du bruit, de la pollution ou de la qualité de l’eau. Il existe cependant certains facteurs que nous pouvons réguler et qui ont un impact significatif sur la santé de nos intestins et de notre flore.
Une alimentation saine pour les intestins
Se nourrir et s’hydrater sont indispensables à la vie. Sans eau ni nourriture, un être humain survit à peine 4 jours. Cependant, notre alimentation a considérablement changé ces dernières décennies. De plus, notre quotidien est devenu plus stressant et nous prenons de moins en moins de temps pour cuisiner, donc les plats préparés ont envahi nos tables ! La nourriture ne sert pas seulement à se sentir rassasié ou se faire plaisir, mais elle est aussi essentielle pour que notre organisme puisse remplir ses fonctions quotidiennes.
Veillez à manger équilibré et à consommer autant que possible des légumes, des produits frais et des produits à base de céréales complètes ainsi que du poisson, de la viande et des produits laitiers de temps en temps. Evitez les excès de sucre ou les produits trop gras ou chargés en conservateurs. Il est aussi indispensable de boire assez d’eau, au moins 1,5 à 2 litres par jour.
Les intestins ont de l’influence sur notre santé mentale
Depuis quelques années, les recherches sur l’axe intestin-cerveau se sont multipliées mettant en lumière l’interaction entre ces deux organes. Cet axe est une voie de communication entre le système nerveux central et l’appareil digestif qui échangent sans cesse des informations. Au cœur de ce processus, notre flore intestinale a une fonction importante, plus précisément les différents éléments métaboliques qui sont produits par nos bactéries intestinales. Ces bactéries produisent notamment des acides gras à chaîne courte tels que le butyrate ainsi que des acides aminés, comme le tryptophane qui est nécessaire à la production de sérotonine (connue aussi sous le nom « d’hormone du bonheur »). Ces acides organiques influencent les émotions, la capacité de concentration et la résistance au stress.
L’activité physique favorise la bonne digestion
De nos jours, de nombreuses personnes travaillent toute la journée assises devant un ordinateur. Le manque d’activité physique, notre mode de vie sédentaire et le fait d’être constamment en position assise peuvent être à l’origine de ballonnements et de constipation. Si le chyme, produit du bol alimentaire après le passage dans l’estomac, reste trop longtemps dans les intestins, les substances nocives restent aussi plus longtemps dans l’organisme car elles ne sont pas évacuées. Cela peut nuire notamment au bon fonctionnement du système lymphatique.
Un manque d’activité sportive est également préjudiciable pour les personnes souffrant de diabète de type 1. Par ailleurs, un régime alimentaire pauvre en fibres combiné à du diabète peut augmenter la formation de diverticules (de petites poches qui se forment dans le côlon). Selon les experts, la sédentarité et l’absence de sport augmentent le risque de développer un cancer du côlon. Une simple marche rapide peut déjà améliorer le transit, favoriser la motilité intestinale et raccourcir ainsi le temps nécessaire aux aliments pour parcourir les intestins. Les personnes sportives ou actives souffrent moins de ballonnements, de constipation ou de lourdeurs d’estomac.
Les antibiotiques déséquilibrent le microbiote intestinal
Une colonisation bactérienne saine et équilibrée des intestins apporte un bien-être et un confort intestinal. La flore intestinale est essentielle pour le bon fonctionnement de divers processus qui importent pour votre corps et votre santé. Les antibiotiques ont un impact négatif sur le microbiome et ce dernier détermine l’efficacité de ces médicaments. De nombreux autres médicaments ont une influence sur le microbiote, par exemple les contraceptifs hormonaux, les antihistaminiques, les antidépresseurs, les antihypertenseurs, la cortisone, les médicaments hypoglycémiants ou hypolipémiants (respectivement pour lutter contre le diabète et le cholestérol). Une étude scientifique a montré qu’environ 25 % des médicaments impactent le microbiote intestinal. Les conséquences sont multiples : ils freinent le développement et l’activité des bactéries, ils dégradent la paroi intestinale qui sert de barrière contre les germes, ils entravent la motilité gastro-intestinale ou perturbent le système immunitaire intestinal.
Les antibiotiques ne font aucune différence entre les « bonnes » et les « mauvaises » bactéries et ils s’attaquent à toutes ! Par conséquent, la flore intestinale peut être sérieusement altérée et cela est susceptible de provoquer une inflammation de la muqueuse intestinale. La destruction de bactéries utiles affecte notre système de défenses naturelles permettant ainsi aux germes et autres agents pathogènes de se multiplier.
Les probiotiques : des souches bactériennes pour une flore intestinale en bonne santé
Maintenir un microbiote intestinal sain ne contribue pas seulement à une bonne digestion et à un transit normal, mais aussi à notre santé de manière générale. En présence de processus inflammatoires chroniques, l’intestin est le pilier de notre santé puisqu’il est en relation avec le système immunitaire et dispose d’un lien étroit avec l’ensemble de l’organisme.
Il y a deux manières d’assurer une diversité bactérienne saine dans l’intestin et de créer un environnement adéquat à la colonisation et la multiplication de ces bactéries. La première est de fournir de la nourriture spécifique aux bactéries bénéfiques en prenant des prébiotiques. Ces compléments alimentaires contiennent des fibres alimentaires telles que la pectine, l’inuline, des fructo-oligosaccharide ou des galacto-oligosaccharides. Ces fibres se trouvent aussi dans certains aliments comme les pois, les lentilles, les haricots et divers légumes et fruits à coque. Il est aussi possible d’obtenir ces substances en prenant des produits prébiotiques à indication spécifique. La seconde possibilité est de prendre des probiotiques afin d’éliminer les bactéries nocives et de restaurer l’équilibre du microbiote. Il est important de choisir des probiotiques ou prébiotiques dont la qualité a été approuvée et dont les effets positifs ont été testés lors d’études scientifiques.
